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25/03/2010

Vide

 

La pensée ne l'obsédait plus. Le temps passe, il cherche l'explication. Trouver le moment, s'asseoir et envisager pleinement la situation. Sa tête heurte le haut du meuble. Trembler, s'avancer, chercher encore, mais forcément le temps passe. Pourquoi le ciel ne brillait-il que dans la fenêtre de la cuisine. Tourner en rond, non par obsession mais par absence de soi. Absent : personne n'habitait plus ce corps. Trembler encore. Qui le tient ? Qui l'attend ? La pensée ne l'obsédait plus, elle l'avait quitté, mais en emportant tout avec elle.

Il reviendra demain, refaire le tour de la cuisine, s'asseoir, se cogner pour sentir quelque chose, ne pas s'y arrêter. Attendre que le temps passe. Et revenir le lendemain. Encore. Regarder le ciel, s'effrayer de ne plus le voir que comme une chape de plomb. Fuir à nouveau à la cuisine, son dernier refuge : jusqu'à quand ?

La pensée ne l'obsédait plus, elle l'avait quitté. Mais en laissant ce cri qui le déchirait de l'intérieur, sans trouver de sortie.

Jour après jour, la cuisine rétrécissait, lui laissant toujours moins d'espace. Le refuge devenait le piège.

 

00:23 Écrit par Océane | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook |

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